parler de vos lectures, de mes lectures....
L'histoire : Un père qui s'en va. Une mère qui reste dans le désarroi... et une petite fille qui devient adulte avant l'heure. Lillian se fait alors une promesse : celle de consacrer sa vie à la cuisine, si elle arrive à sortir sa mère du monde dans lequel elle s'est enfermée. 20 ans plus tard : Lillian possède son restaurant, et donne des cours de cuisine...
Voilà une bien jolie balade littéraire, culinaire et amicale ! Ce livre est un livre "doudou", un livre qui effleure les vies de ses personnages en ne prenant que l'essentiel, puis, il nous délivre, au fur et à mesure, l'essence même d'une histoire, qui nous va droit au coeur, en faisant ressortir les blessures, mais aussi les joies, de chacun d'entre eux, de vous, de nous, de moi -peut-être... Une lecture qui vous donne le sourire avec l'ode qu'elle chante à la cuisine, et à l'entraide, avec tous ces plats, toutes ces odeurs, toutes ces saveurs culinaires qui vont défiler au gré des pages. Les cours de cuisine sont dirigés par Lillian comme un véritable chef d'orchestre, elle bat la mesure, donne les intonations, encourage ses élèves. Antonia, Chloé, Claire, Helen, Isabelle, Carl, Tom, Ian (sans oublier Abuelita) sont de ces personnages attachants, qui ressortiront de cette session culinaire avec une petite musique, celle qui s'est révélée à eux, durant ces quelques semaines. Un livre trop court, qui percute les émotions, en bref une très belle lecture, que je vous recommande vivement !
Extrait p 32 :
"Lillian sourit. Son zesteur-canneleur, c'était pour elle l'équivalent d'une paire d'escarpins rouges pointus pour certaines femmes - une folie complètement frivole, qui ne pouvait servir que pour les soirées, mais tellement jolie ! Le jour où Lillian avait trouvé ce petit ustensile dans un vide-greniers, un an auparavant, elle l'avait apporté, rayonnante, à Abuelita. Elle ne savait même pas à quoi il servait, à l'époque, mais elle adorait sa fine poignée d'acier inoxydable, le drôle d'embout métallique avec ses cinq petits trous bien sages, festonnés à l'extérieur comme un jupon à froufrous. Elle avait si rarement besoin d'utiliser un zesteur que, lorsqu'une occasion se présentait, c'était comme une fête."
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