Merci à BOB et aux Editions Heloise D'ormesson
L'histoire : Rose Bazelet : épouse exemplaire, mère déchirée, veuve inconsolable. Dans les lettres qu'elle adresse à son défunt mari, l'histoire de son combat pour sauver la maison familiale des travaux ordonnés par le Baron Hausmann, pour construire le nouveau Paris, mais aussi sa confession sur un secret qu'elle cacha pendant des années...
Plongez-vous dans ce livre qui est un véritable cri d'amour de la part de Rose, ce personnage bouleversant de sincérité dans ses convictions, dans sa douleur de femme et de mère, dans l'amour qu'elle porte à son mari au -delà de la séparation physique, mais aussi dans l'amour qu'elle a pour sa ville en cours de destruction et de transformation, pour son quartier disloqué, pour cette maison dont le poids des souvenirs hantent chaque pièce. Le charme des lettres et des tournures de phrases vous emportent tout au long de ce roman, le mutisme de Rose qui durera des années, puis sa colère et sa douleur qui éclatent au fur et à mesure de la lecture. Ses nouveaux centres d'intérêts qui l'amènent vers ceux de son défunt mari, sont autant de découvertes. Après avoir été émue par ma lecture d'Elle s'appelait Sarah, j'avais envie de lire un autre livre de cette auteure, et grâce à BOB, mon voeu a été exaucé, car j'avais été attirée tout de suite par la présentation de ce roman. Madame de Rosnay a un don, celui de nous transporter dans un contexte historique qu'elle maîtrise parfaitement, car comme ici, je n'ai pas eu de mal à me plonger dans ce Paris en destruction, et à m'attacher à Rose, personnage central, pilier de ce quartier voué à la destruction pour la modernisation d'une ville... Mais aussi à Alexandrine, à Germaine et tous ces personnages secondaires, sans l'être, loin de là, dans la vie de Rose. Une lecture au charme désuet, bouleversante et poignante.
Le blog de Tatiana de Rosnay