L'histoire : Tous les jours, grâce à son métier, Adolphe Pâques coiffe son "idole" François-René de Chateaubriand. Au fil du temps, un lien amical s'est tissé entre les deux hommes, François-René de Chateaubriand essayant sa prose sur un Adolphe Pâques ravi et béat d'admiration. Mais l'arrivée d'une jeune beauté mystérieuse venue de Saint-Malo, va faire voler en éclat, l'équilibre qui semblait régner entre les deux hommes, au point qu'Adolphe Pâques semble prêt au pire...
Portrait de F.R. de Chateaubriand peint par Girodet
Avec toujours autant de talent, Adrien Goetz mélange trois ingrédients qui font de lui un écrivain de qualité, à savoir : l'érudition, l'Histoire et l'imagination. Il nous livre ici un roman captivant, qui emmène le lecteur au coeur de la passion littéraire et amoureuse. Ce n'est pas une seule histoire qui se déroule sous nos yeux, mais trois. Un savant dosage d'Histoire , de suspens et un triangle amoureux dès plus classique, voilà, ce que le lecteur découvrira en suivant avec ferveur, de Paris à Saint-Malo, la route d'Adolphe Pâques et de son illustre client, dont les vies ont été liées pendant quelques années. Comme toujours, en fin de livre, une note explicative de l'auteur précise les faits réels et ceux inventés. Divertissant et instructif, j'ai envie une fois le livre terminé, de lire du François-René de Chateaubriand, (oui, j'avoue, je n'ai jamais ouvert un livre de cet écrivain), et d'aller contempler les fameux tableaux au Musée de Saint-Malo, comme quoi, ce roman a largement rempli son rôle .
Pour vous convaincre un peu plus, voici quelques extraits:
Extrait n°1 :
"Vous savez, François, je l'aime bien notre Adolphe. [...]. Et puis Adolphe, c'est un joli prénom. Un prénom doux. On n'imagine pas un tyran ou un dictateur s'appelant Adolphe. Un dictateur c'est Sylla, c'est César, c'est..."
Extrait n°2 (mon préféré) :
"J'avais ma bibliothèque avec ses rayonnages bien organisés à l'intérieur de mon crâne."
Extrait n°3 :
"Nous étions deux bibliothécaires qui se faisaient visiter leurs réserves mutuelles, mais nos livres étaient en nous - "
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